Habitats / Espèces

 à refaire avec nouveau docob

Les données antérieures à 1983 sont très fragmentaires. M. André BROSSET (1977) révélait, dans son « Rapport sur l’évolution des populations de chauves-souris en France », la fréquentation dans les années 1950 des cavités de Loubeau par des populations de chauves-souris relativement importantes.

Depuis 1983, le suivi régulier des cavités en période d’hibernation réalisé par les naturalistes de Deux-Sèvres Nature Environnement a démontré que les Carrières de Loubeau constituent le 1er site souterrain d’hivernage connu en Deux-Sèvres pour le Grand rhinolophe. A ce titre, mais également en raison de leur potentiel pour la reproduction des chauves-souris, les Carrières de Loubeau présentent un intérêt communautaire justifiant la démarche engagée pour leur intégration au réseau de sites Natura 2000.

Les Carrières de Loubeau constituent le 1er site souterrain d’hivernage connu en Deux-Sèvres avec un total de 9 espèces ayant été dénombrées de 1983 à 2000 à la mi-janvier, dont 4 inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitats :

  • Le Grand rhinolophe, espèce en voie d’extinction dans le Nord de la France, disparue en Alsace et en déclin dans l’Ouest de la France qui accueille près de 50% de ses effectifs en période hivernale, représente la majorité des effectifs des Carrières de Loubeau ;
  • Le Rhinolophe euryale, espèce en déclin généralisé sur le territoire national, qui hivernait en assez grand nombre dans ces cavités, n’a plus été contacté depuis 1992 ;
  • Le Petit rhinolophe, espèce en forte régression dans de très nombreuses régions françaises, présente dans les cavités de Loubeau en plus faibles effectifs que le Grand rhinolophe ;
  • La Barbastelle d’europe, en déclin marqué dans le Nord-Est de l’Europe et dans le Nord de la France, qui semble fréquenter le site de manière plus occasionnelle.

Suite à un déclin régulier des effectifs de Grand rhinolophe constaté de 1983 à 1995 (de plus de 300 à seulement 5 individus), date correspondant à la clôture du périmètre de la station d’épuration suivie de la protection des cavités principales par la pose de 3 grilles, cette espèce réinvestit les cavités (223 individus en janvier 2000). La poursuite des efforts menés pour assurer la reconquête des Carrières de Loubeau par les chauves-souris hivernantes et surtout la stabilisation des effectifs sur le long terme, constitue un objectif prioritaire à rechercher.
Bien que très récent, le suivi réalisé en période estivale a permis de démontrer le potentiel d’accueil des Carrières de Loubeau pour 6 espèces, avec reproduction constatée pour 3 espèces, dont 2 espèces inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats : le Verspertilion à oreilles échancrées et un Rhinolophe (non identifiable).


Enfin, deux sessions de capture réalisées en septembre et octobre 1998 ont permis d’identifier 9 espèces présentes en période de transit automnal. Trois d’entre elles étaient contactées pour la première fois sur le site depuis 1983 dont le Minioptère de Schreibers (1 individu), espèce considérée comme abondante au début du siècle et se trouvant en région Poitou-Charentes en limite Nord de son aire de répartition.